Photographie réaliste d'une main humaine tendue vers une nageoire caudale de baleine à bosse émergeant de l'eau, symbolisant la rencontre respectueuse entre l'humain et le cétacé.
Publié le 17 mai 2025

Pour une observation réussie, l’éthique n’est pas une option, c’est le point de départ : comprendre pourquoi les baleines sont là est la clé d’une rencontre authentique.

  • Le choix de l’embarcation et de l’opérateur a un impact direct sur le bien-être des cétacés.
  • L’identification des espèces et l’observation depuis la rive enrichissent profondément l’expérience.

Recommandation : Privilégiez toujours les entreprises certifiées par l’Alliance Éco-Baleine pour garantir une approche qui respecte la biologie et la tranquillité des animaux.

Le flash de l’appareil photo, la publication sur les réseaux sociaux, le sentiment d’avoir coché une case sur sa liste de voyage : voilà souvent comment se résume l’observation des baleines pour de nombreux visiteurs. On choisit une excursion comme on choisirait une attraction, en espérant le meilleur cliché du saut spectaculaire d’un rorqual à bosse. Pourtant, cette approche passe à côté de l’essentiel. Elle oublie que nous ne sommes pas dans un parc d’attractions, mais dans le sanctuaire de vie des plus grands mammifères de la planète. L’objectif n’est pas de consommer un spectacle, mais d’être le témoin privilégié d’un écosystème complexe et fragile.

La véritable magie ne réside pas dans la photo, mais dans la compréhension. Pourquoi ces géants se donnent-ils rendez-vous ici, dans les eaux froides du Saint-Laurent ? Comment vivent-ils, communiquent-ils, se nourrissent-ils ? Et surtout, comment pouvons-nous, en tant qu’humains, minimiser notre dérangement ? Cet article propose de changer de perspective. Au lieu de se demander « comment voir des baleines ? », nous allons nous demander « comment bien rencontrer les baleines ? ». C’est en adoptant le regard du biologiste, curieux et respectueux, que l’on transforme une simple excursion en un souvenir impérissable, fondé sur la connaissance et l’émerveillement.

Pour ceux qui souhaitent une immersion visuelle avant de plonger dans les détails de notre guide, la vidéo suivante offre un excellent aperçu des possibilités d’observation des baleines au Québec, complétant parfaitement les conseils pratiques qui vont suivre.

Ce guide est structuré pour vous accompagner pas à pas dans cette démarche. Des raisons biologiques de la présence des cétacés aux conseils pratiques pour choisir votre excursion ou votre point d’observation terrestre, chaque section vous donnera les clés pour une expérience plus riche et plus consciente.

Le secret du garde-manger des baleines : pourquoi se rassemblent-elles toutes à Tadoussac ?

La concentration exceptionnelle de baleines près de Tadoussac n’est pas un hasard, mais le résultat d’un phénomène océanographique fascinant. C’est ici que le Fjord du Saguenay, profond et froid, rencontre l’immense estuaire du Saint-Laurent. Cette confluence, combinée à une topographie sous-marine unique, crée un véritable garde-manger à ciel ouvert pour les cétacés. Le moteur de cet écosystème est un processus appelé remontée d’eau ou « upwelling ». Les eaux profondes, froides et riches en nutriments, sont poussées vers la surface lorsqu’elles heurtent le fond marin qui remonte abruptement à la tête du chenal Laurentien.

Cette fertilisation naturelle de la surface provoque une explosion de vie microscopique, le phytoplancton, qui est à la base de toute la chaîne alimentaire. Ce phytoplancton est consommé par le zooplancton, notamment le krill, de minuscules crustacés dont les baleines raffolent. Ces bancs de krill peuvent s’étendre sur plusieurs kilomètres de longueur et constituent la principale source de nourriture pour de nombreuses espèces, dont le majestueux rorqual bleu. Mais le festin ne s’arrête pas là.

Une étude sur le lien entre l’océanographie et la chaîne alimentaire démontre que ces mêmes courants concentrent également d’énormes bancs de capelans et de lançons. Ces petits poissons attirent d’autres prédateurs, comme les rorquals à bosse, les rorquals communs et les phoques. Tadoussac n’est donc pas simplement un « bel endroit » ; c’est une cafétéria stratégique où les conditions physiques de l’océan créent une abondance de nourriture inégalée, justifiant pour les baleines un long voyage migratoire.

Zodiac ou gros bateau : quelle est la meilleure option pour votre excursion aux baleines ?

Le choix de l’embarcation est souvent présenté comme une simple question de préférence personnelle : sensations fortes contre confort. En réalité, ce choix a des implications directes sur la qualité de votre observation et sur l’impact de votre présence sur les animaux. Le zodiac, une embarcation pneumatique rapide et agile, vous place au ras de l’eau. L’expérience est immersive, intense et vous donne l’impression d’être au plus près des géants marins. C’est une option excitante pour les amateurs d’aventure en bonne condition physique, mais elle est plus exposée aux éléments et moins stable, ce qui peut être un inconvénient par temps frais ou pour les personnes sujettes au mal de mer.

À l’opposé, le gros bateau, ou navire d’excursion, offre une stabilité et un confort supérieurs. Doté de plusieurs ponts d’observation, d’abris intérieurs, de toilettes et parfois même d’un service de restauration, il est idéal pour les familles avec de jeunes enfants ou pour ceux qui privilégient une observation plus posée. Sa hauteur offre une vue panoramique qui peut aider à repérer les souffles au loin. De plus, ces navires sont souvent équipés de systèmes d’hydrophones, vous permettant d’entendre le chant des baleines en direct, ajoutant une dimension auditive fascinante à l’expérience.

Au-delà du confort, il y a la question du respect des animaux. Les deux types d’embarcations, lorsqu’opérés par des compagnies responsables, doivent suivre des règles d’approche strictes. Cependant, la manœuvrabilité du zodiac peut parfois inciter à des approches plus audacieuses, tandis que l’inertie du gros bateau impose une navigation plus lente et prévisible, ce qui peut être moins stressant pour les cétacés. Quel que soit votre choix, l’élément crucial reste la philosophie de l’opérateur. Assurez-vous qu’il soit membre de l’Alliance Éco-Baleine, un gage de pratiques respectueuses qui va bien au-delà du type de bateau utilisé.

Comment reconnaître les baleines du Saint-Laurent à tous les coups (ou presque)

L’excitation de voir un souffle à l’horizon est intense, mais pouvoir nommer l’espèce observée transforme l’expérience. Avec quelques astuces, il est possible d’identifier les cétacés les plus communs du Saint-Laurent. Le premier indice, visible de très loin, est le souffle. Sa forme, sa hauteur et sa puissance varient énormément d’une espèce à l’autre. Un souffle très haut (jusqu’à 12 mètres), mince et vertical comme une colonne ? Vous avez probablement la chance d’observer un rorqual bleu, le plus grand animal de la planète. Un souffle plus buissonnant et en forme de cœur (vu de l’arrière) est la signature du petit rorqual.

Ensuite, observez la séquence de plongée. Le rorqual à bosse est le plus acrobatique. Avant de sonder en profondeur, il arque fortement son dos et expose souvent sa grande nageoire caudale (la queue) hors de l’eau. C’est un moment magique et une véritable carte d’identité pour les scientifiques. La pigmentation, les cicatrices et la forme de cette nageoire sont uniques à chaque individu. C’est grâce à cette technique, la photo-identification, que les chercheurs peuvent suivre des baleines comme Tic Tac Toe, une femelle rorqual à bosse identifiée dans le Saint-Laurent depuis 1999 grâce à une marque distinctive en forme de croix sur sa queue.

Pour vous aider dans cette tâche, voici un tableau récapitulatif simple basé sur l’observation du souffle :

Identification des baleines par leur souffle
Espèce Hauteur du souffle Forme du souffle
Rorqual à bosse 3 à 4 mètres Conique, compact
Rorqual bleu 9 à 12 mètres Très haut, mince, en forme de colonne
Béluga 1 à 2 mètres Conique, moins visible

Enfin, soyez attentif au comportement de surface. Les bélugas, ces petites baleines blanches qui vivent à l’année dans l’estuaire, sont très grégaires et se déplacent en groupes, souvent près des côtes. Apprendre à observer ces détails, c’est commencer à lire le langage de l’océan.

Observation des baleines : comment choisir une compagnie qui ne harcèle pas les animaux

Choisir une compagnie d’excursion ne doit pas se baser uniquement sur le prix ou les horaires, mais avant tout sur son engagement envers une observation éthique et durable. Un opérateur responsable ne se contente pas de vous « montrer » des baleines ; il s’efforce de minimiser son impact sur leur environnement et de contribuer activement à leur protection. Le critère le plus fiable au Québec est l’adhésion à l’Alliance Éco-Baleine. Il ne s’agit pas d’une simple étiquette, mais d’une certification qui garantit le respect de pratiques rigoureuses.

Comme le définit l’organisation elle-même, c’est « une initiative volontaire et rigoureuse qui cible les plus hauts standards dans les pratiques écoresponsables des excursions aux baleines ». Cela inclut le respect de distances d’approche sécuritaires, la limitation de la vitesse à proximité des animaux, et la formation continue des capitaines et des guides-naturalistes. La présence d’un naturaliste compétent à bord est un autre signe distinctif. Il ne se contente pas de crier « baleine à tribord ! », mais fournit des informations précieuses sur la biologie, le comportement des cétacés et les enjeux de conservation. Il transforme votre excursion en une leçon de biologie marine vivante et passionnante.

Certaines entreprises vont même plus loin en participant activement à la recherche scientifique. Elles partagent leurs photos pour la photo-identification des baleines ou collectent des données sur leurs observations. L’Alliance Éco-Baleine, par exemple, a mis en place le Fonds Éco-Baleine. Ce fonds finance des projets de recherche et d’éducation sur les baleines du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, démontrant un engagement qui dépasse la simple activité commerciale. Choisir un membre de l’Alliance, c’est donc s’assurer que le prix de votre billet contribue aussi, indirectement, à la protection des animaux que vous venez admirer.

Plan d’action : valider un opérateur éthique

  1. Vérifiez si l’entreprise est un membre certifié de l’Alliance Éco-Baleine, le standard de référence pour des pratiques responsables.
  2. Assurez-vous de la présence à bord d’un guide-naturaliste formé et accrédité, capable de fournir des informations scientifiques de qualité.
  3. Questionnez sur la participation de l’entreprise à des programmes de recherche, comme le partage de données de photo-identification.
  4. Observez si le capitaine respecte les distances d’approche et adapte la vitesse du bateau à proximité des animaux.
  5. Évaluez si le discours à bord est axé sur l’éducation et la conservation plutôt que sur le simple spectacle.

Pas besoin de bateau : les meilleurs endroits pour observer les baleines depuis la terre ferme

L’idée que l’observation des baleines nécessite obligatoirement une excursion en mer est une erreur. La côte de la Haute-Côte-Nord, grâce à ses eaux profondes qui longent le rivage, offre des opportunités spectaculaires d’observer les cétacés depuis la terre ferme, dans le calme et à votre propre rythme. C’est une option 100% sans dérangement, économique et tout aussi émouvante. L’un des sites les plus réputés est sans conteste le Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, géré par Parcs Canada. Situé aux Bergeronnes, ce promontoire rocheux surplombe le Saint-Laurent à un endroit où les fonds marins descendent rapidement, créant un lieu d’alimentation privilégié pour les cétacés.

Confortablement installé sur les rochers chauffés par le soleil, avec une bonne paire de jumelles, vous pouvez passer des heures à scruter l’horizon. L’expérience est différente, plus méditative. On apprend à repérer les souffles lointains, à suivre le dos d’un rorqual commun qui longe la côte, et parfois, la magie opère et une baleine surgit à quelques dizaines de mètres seulement du rivage. Selon Parcs Canada, cette « ancienne station de phare, ce site est l’endroit idéal pour en apprendre plus sur l’histoire maritime de la région et observer les baleines qui passent au large. »

Ce paragraphe introduit le concept d’observation terrestre. Pour bien visualiser la scène, l’illustration ci-dessous montre la vue typique depuis un point d’observation comme le Cap-de-Bon-Désir.

Vue panoramique d'un belvédère rocheux au Cap-de-Bon-Désir avec des observateurs utilisant des jumelles, tandis qu'une baleine émerge au loin dans le fleuve Saint-Laurent.

Comme le montre cette image, l’expérience est à la fois panoramique et intime. D’autres sites le long de la route 138, comme le sentier du Fjord à Tadoussac ou les dunes de Tadoussac, offrent également de belles perspectives. L’équipement est simple mais essentiel : des jumelles de bonne qualité (10×50 est un bon compromis), de la patience et des vêtements chauds, car le vent du large est souvent frais, même en plein été.

Phoque commun ou phoque gris ? Le guide pour enfin savoir qui vous regarde au pied de la falaise

Alors que les baleines captent toute l’attention, d’autres mammifères marins, plus discrets mais tout aussi fascinants, peuplent les rivages du Saint-Laurent. Il est fréquent, en se promenant sur la côte ou en kayak, de voir une tête curieuse émerger de l’eau pour vous observer. Il s’agit très probablement d’un phoque, mais lequel ? Deux espèces principales cohabitent ici : le phoque commun et le phoque gris. Les distinguer est un excellent exercice d’observation. Le phoque commun est le plus petit des deux. Sa caractéristique la plus distinctive est sa tête, qui ressemble à celle d’un chien ou d’un chat, avec un museau court et des narines en forme de ‘V’. Son pelage est tacheté de brun-gris, mais sa couleur peut varier considérablement.

Le phoque gris, comme son nom l’indique, est plus grand et plus massif. Sa tête est sa meilleure carte d’identité : elle est longue, plate et dépourvue de décrochement frontal, ce qui lui a valu le surnom de « tête de cheval ». Ses narines sont larges et parallèles, très différentes de celles du phoque commun. Les mâles adultes sont souvent plus foncés avec des taches claires, tandis que les femelles sont plus claires avec des taches foncées. On les observe souvent se prélassant en groupe sur des rochers à marée basse, formant ce qu’on appelle des « échoueries ».

Leur comportement peut aussi vous aider. Le phoque commun est généralement plus timide et solitaire, bien que curieux. Le phoque gris est plus grégaire et peut se montrer plus bruyant, émettant des sortes de lamentations ou de grognements. En portant attention à la forme de la tête, à la taille et au profil, vous ne vous tromperez plus. C’est une autre façon de se connecter à la riche biodiversité de l’estuaire, au-delà des seuls cétacés.

Estuaire ou golfe du Saint-Laurent : pourquoi cette différence géographique va tout changer à votre voyage

Pour le visiteur non averti, le Saint-Laurent peut sembler n’être qu’une seule et même immense étendue d’eau. Pourtant, pour le biologiste marin, la distinction entre l’estuaire et le golfe est fondamentale. Cette différence géographique et océanographique conditionne tout : les espèces que vous y verrez, les paysages et même le climat. Comprendre cette distinction est essentiel pour planifier un voyage axé sur l’observation de la faune marine. L’estuaire maritime, qui s’étend grosso modo de l’Île d’Orléans à Pointe-des-Monts, est la zone de transition où l’eau douce du fleuve rencontre l’eau salée de l’Atlantique. C’est une zone de productivité biologique intense, comme nous l’avons vu avec le phénomène de remontée d’eau près de Tadoussac.

C’est dans cette section de l’estuaire que se concentre l’alimentation estivale de nombreuses espèces de baleines. C’est le royaume du béluga, qui y réside à l’année, mais aussi le lieu de rendez-vous des grands rorquals. Les paysages y sont marqués par la rencontre de la mer et de la montagne, notamment avec le Fjord du Saguenay. Le golfe du Saint-Laurent, qui s’ouvre au-delà de Pointe-des-Monts et de l’île d’Anticosti, est un écosystème différent. C’est une véritable mer intérieure. L’eau y est plus claire, plus salée et les espèces observées ne sont pas toujours les mêmes.

Le golfe est, par exemple, un lieu de prédilection pour le rorqual bleu et le rorqual à bosse, mais on y trouve aussi des espèces d’eaux plus froides et plus hauturières. C’est également dans le golfe, sur les glaces de l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, que les phoques du Groenland viennent mettre bas en hiver, un spectacle unique au monde. Ainsi, un voyage à Tadoussac (estuaire) sera centré sur une observation très concentrée, tandis qu’un voyage en Gaspésie ou sur la Côte-Nord (golfe) offrira une perspective plus océanique, avec potentiellement d’immenses colonies d’oiseaux marins en prime, comme les fous de Bassan de l’île Bonaventure.

À retenir

  • La concentration de baleines à Tadoussac est due à un phénomène océanographique précis (l’upwelling) qui crée un garde-manger abondant.
  • Le choix d’un opérateur membre de l’Alliance Éco-Baleine est le meilleur gage d’une observation respectueuse, quel que soit le type de bateau.
  • L’observation depuis la terre ferme est une alternative éthique et enrichissante qui ne demande que de la patience et de bonnes jumelles.
  • La faune du Saint-Laurent ne se limite pas aux baleines ; apprendre à reconnaître les espèces de phoques ou d’oiseaux marins décuple la richesse de l’expérience.

Arrêtez de chercher l’orignal, la forêt est pleine de vie : le guide pour observer la faune que personne ne voit

L’obsession pour les « Big Three » de la faune québécoise – baleine, orignal, ours noir – est compréhensible, mais elle peut rendre aveugle à l’incroyable biodiversité qui nous entoure à chaque instant. La forêt boréale et le littoral du Saint-Laurent ne sont pas des décors vides en attente de l’apparition d’un grand mammifère. Ils sont un théâtre permanent où des milliers d’acteurs plus discrets jouent leur rôle. Pour vraiment « voir » la faune, il faut changer d’échelle et porter son attention sur les détails : les traces, les sons, les petits mouvements.

Commencez par regarder vos pieds. Les sentiers forestiers sont des livres ouverts : empreintes de lièvre d’Amérique, restes d’un cône de pin grignoté par un écureuil roux, crottes de porc-épic… Ces indices racontent des histoires de passages et d’activités récentes. Levez ensuite les yeux. Au lieu de chercher la silhouette massive de l’orignal, tentez de repérer le vol nerveux d’un geai du Canada, ou le travail méticuleux d’un pic-bois martelant une écorce. L’observation des oiseaux, en particulier, est une porte d’entrée extraordinaire vers une meilleure compréhension de l’écosystème.

Le secret est de ralentir et d’utiliser tous ses sens. Asseyez-vous sur un rocher pendant dix minutes, en silence. Vous commencerez à entendre le chant des bruants à gorge blanche, le bourdonnement des insectes pollinisateurs, peut-être même le plongeon lointain d’un balbuzard pêcheur. Sur le littoral, au lieu de scruter uniquement le large pour un souffle de baleine, examinez les rochers à marée basse. Ils grouillent de vie : bigorneaux, moules, petites anémones de mer… Chacun de ces organismes est un bio-indicateur, un témoin de la santé de l’écosystème. En apprenant à apprécier cette faune que « personne ne voit », on ne fait pas que multiplier ses chances d’observation ; on tisse un lien bien plus profond et respectueux avec la nature.

En adoptant une approche curieuse et informée, chaque sortie en nature devient une aventure. L’étape suivante consiste à appliquer ces principes lors de votre prochaine visite pour transformer votre regard et vos rencontres avec le monde sauvage.

Rédigé par Jean-Philippe Tremblay, Guide d'aventure et expert en survie depuis plus de 20 ans, Jean-Philippe est une sommité reconnue pour sa maîtrise des expéditions en milieu sauvage et isolé au Québec. Son approche pragmatique est axée sur la sécurité et le respect profond de la nature.